Asterix
Astérix et Obélix au service de Sa Majesté est-il fidèle à l'esprit de la BD?
C'est donc au tour de Laurent Tirard de reprendre le flambeau. Après Claude Zidi (Astérix et Obélix contre César, 1999), Alain Chabat (Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, 2002), Frédéric Forestier et Thomas Langmann (Astérix aux Jeux Olympiques, 2008), il nous propose une balade outre-Manche avec Astérix et Obélix au service de Sa Majesté. Lourde tâche que de faire revivre ce héros patrimonial de la bande dessinée sur grand écran. Comment s'en sort-il?
1. Le scénario
Astérix et Obélix au service de Sa Majesté, c'est Astérix chez les Bretons avec du Astérix et les Normands dedans. Soit un mélange du huitième et du neuvième album de la série, parus tous deux en 1966 - la grande époque. Pourquoi pas? Appelés au secours par les Bretons menacés par la conquête romaine, Astérix, Obélix et Goudurix vont changer la donne. Les farouches Normands, appelés en renfort par les Romains, n'y pourront rien.
2. L'humour
C'est du côté des gags que le bât blesse. Ce sont souvent les mêmes que dans les albums. Exactement. On retrouve le gag du champion de la peur auquel on indique l'itinéraire de vol (Astérix chez les Normands), celui du voleur de charrette déguisé en voleur (Astérix chez les Bretons). C'est très fidèle. Mais dans le cours du film, pas réellement indispensable. Il y a bien quelques nouveaux gags, rares et isolés comme des menhirs dans le désert. Mention spéciale au Normand Dany Boon "éduqué" par Miss Macintosh -Valérie Lemercier. Un moment d'humour frais, mais les Normands ne font que passer.
3. Les acteurs
Les acteurs emportent-ils le morceau? Jouer Obélix est une gageure, que relève tout en délicatesse Gérard Depardieu.Fabrice Luchini en César, Guillaume Gallienne en Jolitorax etVincent Lacoste en Goudurix sont plutôt bons. Mais Catherine Deneuve fait potiche en reine Cordélia. Et Edouard Baer, qui joue un Astérix taraudé par le tourment du célibat, semble