Patriota
«Nous ne voulons rien imposer, mais dialoguer»
Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Antonio Patriota, en visite à Genève pour rencontrer Navi Pillay, la haut-commissaire aux droits de l’homme. Il l’a assuré des efforts de son pays pour promouvoir les droits de l’homme aussi bien sur la scène nationale qu’internationale
Boris Mabillard, 23 November 2012
Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Antonio Patriota, était de passage à Genève mercredi, pour une entrevue avec la haut-commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay. Le Brésil a été élu, le 12 novembre dernier, pour trois ans au Conseil des droits de l’homme, qui comprend 47 Etats membres, dont la Suisse. Antonio Patriota dirige la diplomatie brésilienne depuis janvier 2011. Avant cela, il a été ambassadeur aux Etats-Unis, de 2007 à 2009. Il connaît bien la Cité de Calvin, pour y avoir étudié avant d’y être en poste à la mission permanente auprès des Nations unies. Dans une interview exclusive pour Le Temps et dans un français impeccable, il témoigne de son engagement pour promouvoir les droits de l’homme au Brésil et ailleurs dans le monde.
Le Temps: Vous avez bousculé votre emploi du temps pour rencontrer Navi Pillay. Quelle urgence y avait-il à lui parler?
Antonio Patriota: Cette visite est la première que je rends à Mme Pillay, ici à Genève. Je tenais à lui dire combien nous prenons à cœur notre mission au sein du Conseil des droits de l’homme, et je tenais à le lui dire directement. Parallèlement, face à l’urgence de la situation à Gaza, j’ai exprimé l’inquiétude du Brésil. Nous demandons l’arrêt immédiat des violences et condamnons l’usage disproportionné de la force. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit prendre ses responsabilités. Il n’est pas acceptable de voir femmes et enfants être tués jour après jour.
– Le Brésil peut-il contribuer à la recherche d’une paix durable entre Palestiniens et Israéliens?
– Tout d’abord, il faut noter