Eutanasia
Synthèse
VEC les conditions de mortalité observées à chaque âge actuellement, les femmes nées en France peuvent espérer vivre en moyenne 84,4 ans. Cette espérance de vie à la naissance est l’une des plus élevées au monde et très supérieure à celle des hommes (77,5 ans). Cependant, la différence est moindre pour les années de vie en bonne santé (64,1 ans chez les femmes et 62,7 ans chez les hommes). De façon générale, la mortalité des femmes aux différents âges de la vie est plus faible que celle des hommes. Les raisons de l’avantage féminin sont largement débattues : avantage biologique, recours aux soins plus fréquent et plus forte implication dans la prévention… Depuis deux décennies, cet avantage a toutefois commencé à se réduire, les hommes rattrapant peu à peu leur retard. Malgré ces différences en faveur d’un meilleur état de santé des femmes, la perception de leur état de santé, leur consommation de soins et la déclaration de maladies les placent en position défavorable. Les femmes se perçoivent toujours en moins bon état de santé et déclarent en moyenne plus de maladies que les hommes. Le nombre moyen de médicaments consommés et la consommation de soins sont également plus élevés que chez les hommes et cet écart semble se creuser. Ces différences s’expliquent en partie par un effet de structure d’âge – les femmes vivant plus longtemps que les hommes – ainsi que par des recours aux soins spécifiques, notamment en gynécologie-obstétrique. Les hospitalisations plus fréquentes pour les femmes sont à rapporter aux grossesses et à leur espérance de vie plus élevée que celle des hommes. En dépit de l’amélioration de l’espérance de vie, les inégalités sociales de mortalité sont persistantes. À l’instar des hommes, mais à un degré moindre, les femmes cadres ont une espérance de vie à 35 ans plus élevée que celle des femmes ouvrières. Le différentiel est en moyenne de trois ans. En outre, plus l’espérance de vie est courte, plus celle-ci est grevée